samedi 2 février 2013

Qi gong : un nouveau souffle contre la douleur ?

La revue Douleurs (éditions Elsevier-Masson) va publier dans son premier numéro de l’année 2013 une revue de la littérature sur le thème « Qi gong et douleur ». Cet article surprendra sûrement plus d’un lecteur, et ce pour 3 raisons :



1/ Combien de personnes savent ce qu’est réellement le Qi gong, et qui sait le prononcer correctement (« c’est quoi ton king kong » ai-je déjà entendu…) ? L’auteur explique qu’il s’agit d’une forme de soin, issue de la médecine traditionnelle chinoise, pratiquée depuis pas loin de 3000 ans. D’un point de vue sémantique, « QI gong » signifie « travail sur le souffle ». En pratique, mouvements lents et méditation sont au programme du Qi gong dit « interne » (réalisé par le patient lui-même, sans l’intervention nécessaire d’un thérapeute).

2/ Le Qi gong fait partie de la grande famille des approches psychocorporelles : elle nécessite l’implication active du patient et développe ainsi les capacités d’autogestion de la douleur (voir article de mon blog). Peu ou pas de contre-indication, praticable à tout âge, pas d’effets secondaires, faible coût : le Qi gong semble un complément intéressant à la médecine dite « conventionnelle » et conforme aux attentes d’un grand nombre de patients (voir article de mon blog).

3/ L’analyse de la littérature scientifique proposée est de bonne qualité. Pour autant, les résultats des études publiées restent encore inégaux, ce qui fait dire à l’auteur de cet article que le Qi gong a un « impact positif mais pas toujours significatif sur la douleur ». Comme souvent avec ce type d’approches, les travaux scientifiques sont de qualité insuffisante pour tirer des conclusions enthousiastes : des études sur le bénéfice-risque et le rapport coût-efficacité des différents traitements utilisés contre la douleur permettraient sûrement d’y voir plus clair.

Merci à Marie Beaumont pour cet article alliant culture générale et données actuelle de la science…